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Stations d’épuration

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Roche-Moulin

Station d'épuration de Roche Moulin {JPEG}JPEG

L’usine de dépollution de Roche-Moulin a été mise en service en 1997.
Cette installation fait appel aux dernières techniques en matière de dépollution.
Ainsi, les ouvrages ont été conçus non seulement pour traiter la pollution carbonée, mais aussi les pollutions azotées et phosphorées.

L’usine de Roche-Moulin a été dimensionnée pour traiter l’équivalent d’une population de 10 850 habitants.
Les paramètres de pilotage et de contrôle du traitement sont gérés 24 h/24 par un automate, lui-même relayé à un système de télésurveillance à distance en cas de défaut.

Les différentes étapes de traitement

1 – Les prétraitements

Avant de rejoindre le traitement biologique, l’effluent doit être débarrassé de ses principaux encombrants pour ne pas nuire aux traitements :

  • Dégrillage automatique : l’effluent brut traverse une grille pour éliminer les déchets grossiers (papier, carton, bois,…)
  • Dégraissage/dessablage (ouvrage cylindro-conique) : après dégrillage, les sables et les graisses présents dans l’effluent sont éliminés par gravité.

Les sous-produits des prétraitements sont ensuite évacués en décharge.

2 – Le bassin d’orage – Traitement du temps de pluie

L’usine est équipée d’un bassin d’orage de 400 m3. Cet équipement permet de stocker, avant traitement, le premier flot d’orage. Il est à noter que très peu d’usines sont équipées d’un tel ouvrage.

En temps sec, la station de Roche-Moulin permet de traiter 120 m3/h d’eaux usées. En temps de pluie, ce débit peut être doublé, voire triplé. Ce sur-débit ne pouvant être accepté sur la filière de traitement est préalablement stocké dans le bassin d’orage de 400 m3 pour ensuite (lorsque le débit est inférieur à 120 m3/h) être traité sur la filière biologique.

3 – Le traitement biologique

Une fois l’effluent prétraité, ce dernier rejoint un réacteur biologique de 1 960 m3. Dans cet ouvrage, qui est le cœur du système d’épuration, il est maintenu en permanence une biomasse (micro-organismes). C’est cette biomasse qui dégrade par assimilation bactérienne la pollution présente dans les eaux usées. Ce réacteur est équipé pour l’essentiel :

  • d’un système d’insufflation d’air qui couvre les besoins en oxygène de la biomasse
  • d’agitateurs « pales bananes » pour assurer la mise en suspension de la biomasse, ainsi que le mélange optimum de l’effluent et de la biomasse.
    Le temps de séjour de l’effluent dans le réacteur est d’au moins 24 heures avant de rejoindre l’ouvrage de clarification.
4 – Le clarificateur

En sortie de traitement biologique, l’eau épurée est intimement mélangée avec la biomasse, il est donc nécessaire de séparer les deux phases, c’est le rôle du clarificateur. Cet ouvrage de 214 m2 permet la décantation de la biomasse en fonds d’ouvrage alors que l’eau épurée rejoint le milieu naturel.
La biomasse est ensuite :

  • soit extraite pour rejoindre le traitement des boues
  • soit renvoyée dans le réacteur biologique grâce à un système de raclage et de pompage
5 – Le traitement des boues

Le traitement d’un mètre cube d’eaux usées produit entre 350 et 400 grammes de boues. Le traitement des boues a pour objectif de les conditionner (réduction de volume et stabilisation).

  • Épaississement : la biomasse en excès est extraite du clarificateur pour être stockée avant traitement dans un épaississeur de 150 m3. Cette ouvrage permet de concentrer les boues (100 m3 de boues extraites = 10 m3 de boues épaissies, soit 10 %).
  • Déshydratation : les boues épaissies sont ensuite déshydratées par un filtre à bandes qui permet une nouvelle réduction par des volumes par 5 (10 m3 de boues épaissies = 2 m3 de boues déshydratées). En deux étapes, nous obtenons une réduction par 50 des volumes.
  • Stabilisation : les boues déshydratées sont ensuite stabilisées et hygiénisées par ajout de chaux pour être soit valorisées par épandage agricole, soit mises en décharge.

Malmont

Station d'épuration de Malmont {JPEG}

La station d’épuration du village de Malmont était devenue obsolète et inefficace.

Une nouvelle station a donc été construite en 2011 afin d’améliorer les rendements et de revoir le dimensionnement et la conception de cet équipement qui présentait des anomalies. De plus, la position du village sur le bassin versant de la vallée de l’Ondaine et le périmètre de protection du barrage de l’Echapre tout proche rendaient nécessaire l’installation d’un équipement écologique.
Le choix s’est porté sur l’installation d’une nouvelle station type "filtre planté de roseaux" pour des raisons tenant :

  • Au développement durable, car il s’agit d’une filière 100 % naturelle
  • A la nature même des eaux usées, exclusivement d’origine domestique et donc assimilables par un tel processus d’épuration
  • A l’efficacité de ce type de station utilisée depuis longtemps par d’autres communes
  • Au coût limité d’exploitation
  • A l’entretien réduit (essentiellement les espaces verts)

Les différentes étapes de traitement

Le prétraitement :
  • Le prétraitement des effluents est réalisé par l’intermédiaire d’un dégrilleur automatique, celui-ci permettant de séparer les corps flottants (lingettes et autres produits indésirables), de limiter les fréquences d’intervention des services techniques et de garantir des conditions d’hygiène et de travail optimales pour nos agents.
  • Un dessableur est installé en tête d’ouvrage pour récolter le sable et les autres minéraux présents dans les réseaux.
  • La topographie du site et notamment le point d’arrivée des eaux usées a exigé la mise en place d’un poste de refoulement qui permet de diriger les effluents prétraités par le dessableur et le dégrilleur sur le premier étage de la nouvelle unité de traitement.
La Filtration :
  • Le premier étage de filtration a une surface de 600 m2, divisé en trois lits de 200 m2 chacun. Le massif filtrant est constitué d’une succession de couches de graviers de granulométrie croissante du haut vers le bas. L’alimentation des lits se fait en parallèle et selon un cycle régulier. Un seul lit est alimenté à la fois pendant une période de 3 à 4 jours par semaine, puis mis au repos durant la rotation sur les autres lits. Ce cycle de mise au repos est relativement important pour assurer le fonctionnement du filtre de façon pérenne. En effet, lorsqu’un lit est alimenté pendant une période prolongée, il risque de se colmater rapidement et d’empêcher l’infiltration des effluents.
  • Le second étage de filtration comprenant deux lits de 200 m2 s’étend donc une surface totale de 400 m2. Comme le premier étage, le massif filtrant est composé d’une succession de couches de gravier de granulométrie croissante du haut vers le bas et de la même façon, le fonctionnement des lits est alterné sur des périodes de 3 à 4 jours.
  • L’épuration se produit grâce à la rétention physique des matières en suspension et à l’action biologique des colonies bactériennes fixées sur le substrat des lits filtrants. Les roseaux permettent, par leurs racines, de maintenir une bonne structuration des lits filtrants et d’apporter l’oxygène nécessaire aux organismes (action du vent sur les longues tiges). Les matières piégées par le premier lit filtrant se compostent sur place et viennent augmenter peu à peu l’épaisseur du substrat filtrant. L’évacuation de ces résidus se fait manuellement au bout de 10 à 15 ans environ, par un curage des lits. Quant aux roseaux, ils doivent être faucardés une fois par an.

Lors de la phase travaux, un soin particulier a été apporté à la qualité des aménagements et des espaces verts, rendant cette station ludique. C’est un outil performant au service de l’assainissement, mais également en direction de la population associée à la réalisation de l’ouvrage par la plantation des roseaux par exemple et par l’organisation de visites suite à sa mise en service.